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  • Photo du rédacteurARTGAPI

Le temps où l'on ne souriait pas.



Pendant des siècles, les portraits peints ont souvent capturé des expressions sérieuses et impassibles, plutôt que des sourires joyeux.


Cette convention artistique reflétait les normes sociales et esthétiques de l'époque, où la gravité et la dignité étaient valorisées. Les peintres, influencés par les traditions classiques et religieuses, cherchaient à représenter la noblesse, la puissance ou la sérénité à travers des visages calmes et sérieux. Cependant, les êtres divins (les saints, les Madones, l’enfant Jésus) affichent sur les retables un sourire pur, épargné par le péché.


En effet, fut un temps où l’on ne se posait pas de questions concernant l’hygiène dentaire, les dents des modèles étaient souvent abîmées et elles n’étaient pas montrées.

Mais il y a aussi (surtout) le temps de pose qui entre en jeu. Un sourire est spontané, en posant durant plusieurs heures il se transforme vite en rictus forcé.


Mais au fil du temps, avec l'évolution des attitudes culturelles et des styles artistiques, les conventions ont changé. À partir de la Renaissance, la Joconde de Léonard de Vinci marque une nouvelle ère dans l’art du portrait, les artistes commencent à expérimenter des expressions plus variées, y compris des sourires, reflétant un intérêt croissant pour la représentation réaliste des émotions humaines.


Aujourd'hui, dans l'ère numérique, les sourires sont devenus omniprésents dans le portrait

photographique. Avec l'avènement des caméras et des téléphones portables, tout le monde sourit sur les photos. Cette tendance peut être attribuée à une culture visuelle qui valorise la positivité, à la facilité avec laquelle les images peuvent être prises et partagées, ou à l'importance croissante accordée aux impressions et au regard des autres.

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